Fin des 100 ch et ABS : le CNPA dénonce une double sanction
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Postulat non négociable
Car malgré le front commun des constructeurs et des associations pour demander la révision du projet d'arrêté, le "rétrofit" reste lié à la présence de l'ABS (obligatoire sur toutes les motos immatriculées après le 1er janvier 2016), même si aucune donnée concrète ne permet d'étayer ce choix...
"Les pouvoirs publics ont proposé un projet d'arrêté qui dans les faits laisse peu de latitude au secteur", regrette le CNPA : "à défaut d'arguments recevables, le texte proposé conditionne arbitrairement le bénéfice de cette mesure à la présence de l'ABS, ce postulat n'étant pas négociable".
Selon le CNPA, la sanction est double : d'une part, "le risque financier encouru par les entreprises de la profession (concessionnaires, agents, revendeurs, etc.) à la revente des véhicules d'occasion peut s'avérer fatal dans un contexte économique difficile lié à une rentabilité déjà largement éprouvée par sept années de marché en baisse" (lire notre Dossier spécial marché de la moto).
Et d'autre part, "la moins-value engendrée auprès des particuliers ralentira le renouvellement du parc (et par là-même l'arrivée de nouveaux modèles Euro4 applicable dès le 1er janvier prochain)". En clair : faute de pouvoir revendre votre Z1000 bridé à 106 ch sans l'option ABS dans les annonces de motos d'occasion, vous ne rachèterez pas le même en neuf avec ses 142 chevaux...
Equipements homologués
La "seule avancée positive", estime le CNPA, concerne la conformité des véhicules lors de la procédure de rétrtofit : sous réserve qu'ils soient homologués CE, les équipements installés après l'achat de la moto seront acceptés tels quels, sans qu'il soit nécessaire de remettre le véhicule en état d'origine (sortie d'usine)...